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Regarder la frise chronoloque, de 1850 à 1939. Il est conséillé de regarder au fur et à mesure partie par partie

 

Lexique :

Psychiatrie

Thérapie

Euthanasie

1850-1939: Au début de la psychiatrie

Même si beaucoup d'historiens, d'auteurs et de psychiatres approprient la Révolution française comme le début de la psychiatrie (ou du moins le début en France), le "vrai" commencement reste la fin de la deuxième moitié du XIXème siècle. En effet, on accorde cette époque en vue de la première vraie reconnaissance de la psychiatrie, on parle ici de la loi de 1838. Pour faire court, avant 1838, n'importe qui pouvait faire hospitaliser quelqu'un d'autre, ce qui constituait un sérieux problème, en raison d'abus : certaines personnes, sur prétexte de folie, étaient ainsi envoyées à l'asile, et leurs biens étaient récupérés par la famille ou les proches. D'autre part, les conditions d'internement étaient mal définies et de nombreux internés vivaient encore dans des conditions misérables. Cette loi marque ainsi le vrai commencement de la psychiatrie que l'on connait aujourd'hui. Même si la psychiatrie d'avant guerre se base sur la nosologie, véritable synonyme de recherche médicale,  le terme pour résumer les conditions et la violence des thérapies sera "traitements de choc". Ainsi, par ces 3 mots, l'avant guerre va se montrer comme une ère violente et sanglante de la psychiatrie qui sera assoiffée de progrès et d'avancées médicales qui malheureusement sont globalement absents durant cette période.

Ainsi nous allons vous montrer en quoi la psychiatrie d'avant guerre fut synonyme d'un regard sur les malades méprisant et d'une évolution médicale quasi absente.

1850                                                    1939

Période d'avant Guerre

A partir des années 1870:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Pour autant, vers les années 1850-1860:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fin de XIXe siècle:

 

 

 

 

 

 

Première moitié du XXème siècle:

 

 

Cette première moitié du XXème siècle se solde par un accompagnement de l’enfermement par:

- les traitements de choc (bains glacés, électrochocs, induction de comas insuliniques répétés en traitement de la schizophrénie, etc…) ;

 - la psychochirurgie et les dérives eugéniste (on cherche à isoler le malade dans la solitude, et  même parfois dans la

stérilisation)

 

Ainsi, La période d'avant guerre s'illustre comme meurtrière par les traitements de chocs. On retrouve  l’électrochoc qui a été créé dans un abattoir à Rome en 1938 par deux psychiatres Italiens qui avaient constater qu’avant d’abattre les porcs, pour les rendre plus dociles, ils appliquaient des électrodes sur leurs tempes, cela les étourdissait sans pour autant les tuer.
Ils ont donc décidé de le pratiquer sur d’autres espèces afin d’induire des convulsions.
L’électrochoc marchait avec des électrodes envoyant un courant électrique dans le cerveau .Les machines à électrochocs ont un voltage qui varie entre 50 et 400 volts. Il s’agit du voltage des machines industrielles. Illustration, une nouvelle fois, d'une violence sans nom dans les traitements des malades mentaux.

 

On considérait l’aliéné comme pouvant transmettre leur maladie, ce qui débouchera sur leur euthanasie.  Bleuler (1857-1939) était pour cette stérilisation, mais d'autres faisaient preuve de plus d'étique. Dans cette optique, on privilégiait le cadre naturel pour éviter des risques de maladies chroniques et les angoisses du patient, à cause d'une hospitalisation trop longue.

 

- Dans un premier temps, on assiste peu à peu à l’abandon du traitement moral par les médecins. L'accompagnement fait pour le malade se délaisse au fur et à mesure de cette décennie, ce qui marque une brisure dans la prise en charge du patient et la thérapie en groupe.

 

- On constate une dégradation des conditions de vie des internés, ainsi qu'une dérive du lieu d’accueil initial transformé en un lieu carcéral surencombré et destiné à l’enfermement de patients chroniques pointés comme incurables. Ici prend fin la prise en compte thérapeutique de la subjectivité de l’aliéné.

- Le patient enfermé s’est vu considéré comme un enfant à rééduquer, bénéficiant des bienfaits thérapeutiques à être placé dans un milieu comparable à une structure familiale

- Mais pour l’essentiel des aliénés enfermés, la réalité est autre : absence de liberté d’aller et venir au sein des établissements, territoire du patient diminuant à mesure que croît son degré d’aliénation.

-  Se dégage le constat que l’institution asilaire s’est en fait renfermée sur elle-même et est devenue une machine à fabriquer des incurables.

De plus, on a la création de la psychanalyse fondée par Sigmund Freud à la fin du XIXe siècle.

 

Elle prend en compte les souvenirs, les rêves, les associations d’idées et d’images afin de comprendre et dénouer nos conflits intérieurs.

 

Il y’a :

• l'interprétation des rêves 

• les lapsus : quand, au cours d'une séance, le sujet commet un lapsus, la personne analysant peut émettre l'hypothèse que le patient s'exprime naturellement, et peut alors chercher à comprendre le sens de ce lapsus

• l'analyse des actes du quotidien (à travers les actes manqués, les oublis, les négligences ou encore les souvenirs d'enfance...)

 

Cependant Freud a précisé de nombreuses fois que la psychanalyse est « une méthode de traitement des désordres névrotiques », son but n'étant pas de « guérir » le patient, mais d'aboutir à « la récupération de ses facultés d'agir, de penser et de jouir de l'existence » .

Ainsi la vision portée aux malades mentaux change radicalement, malgré la présence perpétuelle des traitements de choc. Le patient commence à avoir une thérapie plus axée sur le social, sur l’écoute et sur les souvenirs, comme nous avons pu le dire précédemment.

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