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La Psychiatrie Moderne

1945                                                      2015

La Psychiatrie Contemporaine

Petit Résumé

Mais les psychotropes marquent, dans la psychiatrie moderne,  un tournant décisif

La Lobotomie, un exemple des séquelles laissées par les traitements de choc

La Chlorpromazine

La chlorpromazine est historiquement le premier médicament antipsychotique. Elle a été utilisée dans les années 1950 et 1960. Vendue sous forme de chlorhydrate de chlorpromazine elle est sédative, calmante, elle a un effet antihypertenseur, elle est antiémétique, et possède des effets anticholinergiques. Elle est aujourd'hui considérée comme une molécule antipsychotique typique. Elle est utilisée dans le traitement des psychoses.

Elle est issue de recherches sur la famille des phénothiazines. Grâce au noyau de phénothiazine, il y a eu toute une série d'antihistaminiques qui ont été mis au point, comme par exemple le Phénergan. Cependant ces produits présentent des effets secondaires sédatifs.

 

En 1951, l'apparition de la chlorpromazine et de ses bienfaits sont reconnus. Ainsi, Paul Charpentier crée la chlorpromazine (Largactil).

 

En 1952, J.Delay et P.Deniker voient dans le Largactil un médicament psychotrope, c’est à dire le prototype du médicament psychiatrique. Cependant utilisés seuls, ces produits ne peuvent rien contre le choc. Laborit, avec l'aide de Pierre Huguenard, mélange différents antihistaminiques dans ce qu'ils dénomment des « cocktails lytiques » et voit que ses patients sont souvent plus calmes avant l'opération, et récupèrent parfaitement.

L’usage de ses cocktails lui permet donc d'opérer quasiment sans anesthésique, ce qui le met sur la voie de l'anesthésie sans anesthésique et de l'anesthésie potentialisée. Mais très intrigué par ce qu'il décrit comme « un effet de désintéressement », il demande à Rhône-Poulenc une molécule qui présenterait cet effet : Il découvre ainsi le 4560 Rp ou plus communément appelé dans le domaine de la psychiatrie, Chlorpromazine.

Il comprit l’intérêt de cette molécule pour la psychiatrie. En effet, les psychiatres ne disposent à l’époque que des cures de sommeil ou des thérapies de choc pour tenter de traiter des patients qui sont souvent destinés à passer leur vie à l'asile.

La chlorpromazine, dont le nom commercial, Largactil, signifie « large action », va alors être commercialisée en 1952. Cependant, la molécule est encore en test en psychiatrie.

À l'époque elle n’est pas utilisée comme un médicament spécifique du traitement de la psychose. Avec l'usage de la molécule, Deniker et Delay vont être amené à repenser totalement la catégorisation des molécules et donc à créer une nouvelle classification avec l’effet psychotrope et à inventer le terme de « neuroleptique ».

 

Ainsi, Cette molécule, avec beaucoup d'autres, marque le passage d'une psychiatrie violente à une psychiatrie plus douce et plus médicale qu'avant.

Des évènements modernes synonymes de choc mental

Les Grandes Guerres

Dès la sortie des soldats de la seconde guerre mondiale, le domaine psychiatrique a soit essayé d'éviter les chiffres accablant du nombre de malades en sortie de guerre, soit cherché à mettre en place une réelle prise en charge du vétéran. Cependant, au gré des aides et des thérapies, le rescapé de guerre est, dans la majorité des cas, grandement voire gravement blessé au niveau mental et psychique.

Le vétéran de guerre a vécu une rencontre avec la mort, une rencontre réelle et bouleversante. Cette rencontre, dans la majorité des cas, est à l'origine du syndrome de stress post-traumatique, souvent dû à des événements et des situations violentes . Ainsi, les militaires, lorsqu’ils sont sur le terrain, ont un fonctionnement biologique différent.

Face au combat, l’organisme va opérer plusieurs mécanismes de protection. Il y a, de plus, une certaine notion de seuil, même si les soldats sont entrainés pour que ce seuil soit augmenté. Le soldat, face à la rencontre à la mort, est totalement déboussolé mentalement. Ce désordre est de l'ordre du néant, un vide total dans les sentiments. Au fond, c’est vivre sa mort en miroir. Ce que vit le soldat est au-delà de quelque chose d’imaginable et ne peut être notamment médiatisé : Le soldat est alors atteint de syndrome post-traumatique.

 

Ce fameux syndrome post-traumatique va se révéler sous 3 symptômes :

 

  • Le premier symptôme est le symptôme de reviviscence qui se définit par des cauchemars, des flashbacks du souvenir à l'origine du traumatisme

  • Le deuxième symptôme se révèle sous une forme d'essai de mise à distance où le sujet essaie d'éloigner le souvenir à l'origine du traumatisme

  • Enfin, le troisième symptôme, le soldat est soumis à des désordres qui se traduisent par des difficultés à dormir et d'autres difficultés.

 

On retrouve aussi la notion de "symptôme de traumatisme de guerre" pour caractériser l'état du vétéran à la sortie de la guerre. Ainsi en conditions de guerre ou de violences subies (dont privation de liberté), beaucoup d'auteurs ont fait le constat d'une augmentation de la cruauté, de l'insensibilité ou de folie de la part du soldat. Ces troubles  sont parfois associés à des troubles psychomoteurs (qui peuvent aussi avoir des origines biologiques, c'est-à-dire être des séquelles de traumatismes physiques, lesquels peuvent, à leur tour, générer des troubles psychiques).

 

Tous ces symptômes sont accompagnés par une impossibilité, au retour dans la famille ou la vie civile, de dire ou partager la violence qui a été donnée, vécue  et ressentie, ce qui peut conduire à une désociabilisation : 

L'ancien soldat se plaçant, par exemple, souvent dans une situation d'incompris, cela renforce ainsi le choix d'une vie solitaire ou avec d'anciens soldats.

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour Plus de Détail voir ;  https://www.hstry.co/timelines/les-grandes-guerre-au-sein-de-la-psychiatrie-4f119d44-d6b9-4aa6-bcbb-e04a3269a2fd

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